Extrait d'une vie imparfaite

Da Silva est fait du combustible des natifs des chapiteaux : con©ʹu dans la poussi©·re, il est devenu un homme en ©♭levant son oeuvre ©  un degr©♭ de sophistication tel, qu'en 2022, son nom r©♭sonne comme une des signatures les plus prestigieuses de l'industrie musicale fran©ʹaise. L'analogie avec le cirque ne s'arr©®te pas l©  : dans sa vie, Da Silva a tout sacrifi©♭ sur l'autel d'un seul fantasme, celui de la cristallisation de l'image de l'artiste, fig©♭ dans un id©♭al absolu, dans une noce ©♭ternelle. Il est difficile de parler de son 8e disque, Extrait d'une vie imparfaite, avec des mots simples, aussi difficile que de tenter de traduire la beaut©♭ complexe d'un visage. De ce visage sur la pochette par exemple, figeant du pinceau de Da Silva le rapport de l'artiste ©  lui-m©®me et son rapport au public, ©  la fois solennels, distanci©♭s et intimes, ou encore ©  l'int©♭rieur du disque, de tous ces visages hilares et tourment©♭s, hommages du chanteur et peintre ©  chacun des titres du disque. Extrait d'une vie imparfaite est un cirque m©♭taphysique, dont la musique est faite pour souligner la trivialit©♭ sublime de l'existence.