Mount matsu

Yin Yin, le quatuor hollandais de Maastricht, revient avec un troisième album soniquement expansif, Mount Matsu. Enregistré collectivement dans leur propre studio dans la campagne belge, l'album est un kaléidoscope de sons et d'influences, occupant un no man's land entre Khruangbin et Kraftwerk, la surf music et le psychédélisme d'Asie du Sud-Est, la Stax soul et le disco mutant des années 80, la city pop et le folk instrumental japonais (sokyoku). Leurs chansons essentiellement instrumentales, toujours profondément enracinées dans le psychédélisme asiatique du Sud-Est et le funk des années 60 et 70, sont parfois agrémentées d'harmonies vocales feutrées, ajoutant encore plus de profondeur à leur expression soulful. Mount Matsu marque un tournant par rapport au style de production parfois plus Moroder-esque, à base de machines à rythmes et de synthétiseurs, de leur deuxième album, en faveur d'une esthétique plus organique, propre aux groupes de scène des années 70. Mount Matsu est leur album le plus mature et le plus aventureux à ce jour. Un mélodisme pentatonique infectieux qui appelle à de multiples retours en arrière