Robe de mari©♭

Il n'y a qu'une seule maladie mentale : la famille. © videmment, je m'y attendais puisque j'en suis l'auteur mais... ©  ce point-l©  ! Quelle vision, c'est ©  peine croyable... Son mari n'est plus que l'ombre de lui-m©®me. Les vert©·bres ont d©» ©®tre salement touch©♭es. Il doit maintenant peser dans les quarante-cinq kilos. Il est tass©♭ dans son fauteuil, sa t©®te est maintenue ©  peu pr©·s droite par une minerve. Son regard est vitreux, son teint jaune comme un coing. Et il est tout ©  fait conscient. Pour un intellectuel, ©ʹa doit ©®tre terrible. Quand on pense que ce type n'a pas trente ans, on est effar©♭... Quant ©  elle, elle pousse le fauteuil avec une abn©♭gation admirable. Elle est calme, son regard est droit. Je trouve sa d©♭marche un peu m©♭canique mais il faut comprendre : cette fille a de gros soucis... En tout cas, elle ne tombe pas dans la vulgarit©♭ : pas d'attitude de bonne soeur ou d'infirmi©·re martyre. Elle serre les dents et pousse le fauteuil, voil©  tout. Elle doit pourtant r©♭fl©♭chir et se demander ce qu'elle va faire de ce l©♭gume. Moi aussi d'ailleurs.