Sita chante le blues

Sita, déesse indienne et épouse dévouée est abandonnée par son mari, le roi Rama. Deux mille ans plus tard, Nina (la réalisatrice elle-même), connaît la même infortune lorsque son compagnon, parti en Inde pour son travail la quitte d'un simple e-mail. Adaptation malicieuse d'une célèbre épopée de la mythologie indienne, Sita chante le blues, entremêle les fils de trois récits : la discussion entre trois indiens d'aujourd'hui qui confrontent les souvenirs qu'ils ont du Ramayana, les malheurs autobiographiques de Nina et l'histoire de Sita, traitée sur le mode de la comédie musicale et chorégraphiée avec les chansons d'Annette Hanshaw, chanteuse jazz des années 20. La réalisatrice utilise un style d'animation différent pour chacun des récits : des figurines du théâtre d'ombres pour le débat entre les indiens, du crayonné brut et tremblotant pour le récit autobiographique et, pour Sita et les autres personnages du mythe, des illustrations indiennes chamarrées qui évoquent la technique du papier découpé.